DANS LES MÉDIAS

Projet de loi de finances rectificative 2012 - 3 questions à Aymeri de Montesquiou
23/02/2012

 PLFR 2012 - 3 questions à Aymeri de Montesquiou    Le Sénat vient de rejeter la TVA sociale. Pensez-vous que ce texte soit arrivé trop tard ? Je regrette que ce texte ait été rejeté mais surtout qu’il soit arrivé si tard. Tous ces sujets, le groupe centriste et républicain les défend inlassablement depuis de nombreuses années, sous l’impulsion de Jean Arthuis. Ce PLFR avait le mérite de permettre de baisser enfin les charges patronales des entreprises et d’instaurer une taxe sur les transactions financières. Je tiens par ailleurs à souligner que ce dernier PLFR de la législature vient clore une série de mesures visant à restaurer la compétitivité de nos entreprises, l’attractivité de la France et la croissance de notre économie : la réforme de la taxe professionnelle, dont l’évaluation est certes encore à parfaire, le crédit impôt recherche dont le succès est certain et les investissements d’avenir, qui sont vitaux. A votre avis, comment peut-on lutter contre le chômage ? La clé, c’est l'innovation. Mais la France demeure timide en la matière. Le contraste est frappant avec les Etats-Unis, qui ont été pionniers en R&D, en particulier en électronique et biotechnologies. L’une des raisons de cette situation réside dans notre effort très insuffisant en matière de recherche et développement, public et privé confondus. Il se monte seulement 2,10% pour la France, loin derrière l’Allemagne, qui dépose 3 fois plus de brevets que la France, la Corée du Sud, les Etats-Unis ou le Japon. Les investissements d’avenir sont bien sûr aussi et surtout l’investissement dans la formation, l’apprentissage, l’alternance des jeunes. Ce sont bien évidemment des filières à valoriser. Il est temps de remettre à l’honneur « l’intelligence de la main ». La France n’est pas un pays d’industriels mais d’ingénieurs. Aujourd’hui, les familles préfèrent encore que leurs enfants travaillent dans l’administration plutôt que dans l’industrie. 300.000 à 500.000 emplois ne sont pas pourvus, c’est incompréhensible donc inacceptable. L’exemple allemand est en ce domaine très pertinent. Il est indispensable de mettre en adéquation la formation et les besoins. Sachons donner aux jeunes l’envie de rejoindre l’industrie ! On dit que les français sont inquiets et qu’ils n’aiment pas le changement ? Les Français sont particulièrement inquiets de la mondialisation, ce n’est pas le cas des ressortissants des pays émergents, des Nord-Américains et de nombreux Européens pour qui c’est une chance. Soyons créatifs ! Inventons ! Osons saisir les opportunités !  Les Suédois par exemple, qui sont conscients que des pans entiers de leur industrie seront un jour sinistrés, inventent déjà les filières d’avenir. Ils s’y préparent et y préparent leurs enfants par l’éducation et la formation. Les Français n’y sont pas encore prêts. Pourtant, tel est le vrai investissement d’avenir, l’investissement dans l’humain. Comme l’a dit si justement Winston Churchill, « mieux vaut prendre le changement par la main avant qu’il ne nous prenne à la gorge » !   Lire la totalité de l'intervention : http://www.unioncentriste-senat.fr/interventions-en-seance_projet-de-loi-de-finances-rectificative-pour-2012-_990.php