DANS LES MÉDIAS

Le Parisien: "L’avis de..."
09/07/2012

Muguette Dini, sénatrice centriste (UCR) du Rhône: "L'avis de ..."

 
Vous avez déposé le 19 juin au Sénat, avec Anne-Marie Escoffier, un rapport contenant 20 propositions qui visent à compléter la loi Lagarde sur le crédit à la consommation. Pourquoi vouloir changer cette loi?   Mugette Dini: Il ne s'agit pas de la changer. C'est une bonne loi, mais incomplète qui pourrait être encore plus performante et protéger encore mieux les consommateurs. Depuis quelques années, on constate que le surendettement peut être dû, non pas à la négligence ou à l'irresponsabilité de gens qui s'endettent pour faire des achats futiles et compulsifs, mais à des emprunts de trésorerie souscrits pour vivre et payer le logement, voire les courses et les accidents de la vie (chômage, divorce, etc.). Aujourd'hui, environ 80% des dossiers de surendettement comprennent au moins un crédit renouvelable.   Comment renforcer la loi Lagarde?   Muguette Dini: Notre rapport suggère d'interdire notamment les « cartes confuses » proposées dans les magasins, en obligeant les enseignes à dissocier cartes de crédit et cartes de fidélité. Il faut aussi interdire les avantages offerts aux vendeurs des boutiques quand ils vendent un crédit en même temps qu'une voiture ou que tout autre produit. Nous souhaitons également que les agents de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), chargés d'effectuer les contrôles pour s'assurer du respect de la loi Lagarde, puissent le faire de manière anonyme.   Comptez-vous également renforcer les critères d'attribution de ces crédits?   Muguette Dini: Oui, la vérification de la solvabilité doit être renforcée, car elle n'est pour le moment que déclarative et au-delà de 1000 € d'emprunt, le client doit remplir une « fiche de dialogue », fournir des justificatifs d'identité et de domicile ainsi qu'une copie de sa fiche de paie. Mais ces précautions ne prennent pas en compte ses charges ni son niveau d'endettement. Nous voulons donc rendre obligatoire la présentation des trois derniers relevés de comptes bancaires sur lesquels apparaîtront toutes ses charges, dépenses, créances.