DANS LES MÉDIAS

Le Parisien: «Les réseaux affairistes existent toujours »
Jean-Marie Bockel 02/07/2012

Interview de Jean-Marie Bockel- Propos recueillis par Ph.M.

Ancien secrétaire d'Etat à la Coopération de juin 2007 à mars 2008, Jean-Marie Bockel avait été démis de ses fonctions par Nicolas Sarkozy pour avoir dénoncé la «françafrique».

La politique africaine de François Hollande est-elle marquée par l'angélisme?   JEAN-MARIE BOCKEL. Je ne le pense pas. C'est très bien de reprendre les choses là où, finalement, on les avaient laissées avec le discours de Cotonou de Nicolas Sarkozy en 2006. Discours dans lequel j'avais ensuite située mon action au secrétariat d'Etat à la Coopération, avant mon départ dans les conditions que l'on connait... La France a des intérêts économiques, au meilleur sens du terme, à faire valoir. C'est une intention qui est tout à fait compatible avec la volonté de tourner la page de la françafrique.   Hollande n'a pas la réputation d'être un grand connaisseur de l'Afrique. Est-ce un handicap?   JEAN-MARIE BOCKEL. Non, mais il existe à gauche des réseaux de gens tout à fait honorables qui peuvent être précieux car ils ont une vision actualisée de la réalité. Tout l'art va consister pour Hollande à faire la part des choses entre les uns et les autres, entre ce qui est utile et le parasitage des réseaux affairistes qui existent toujours. Les conseillers de l'Elysée ont pour consigne de ne pas avoir de contacts directs avec les chefs d'Etat africains, ceux-ci étant réservés au président...   JEAN-MARIE BOCKEL. Si cela marche dans la durée, tant mieux, ce sera une bonne clarification.