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Annick Billon, Jean-François Longeot 10/06/2015

«Annick Billon, Sénatrice de Vendée, et Jean-François Longeot, Sénateur du Doubs : Vers le déclin de l’industrie ferroviaire en France et la mort programmée des lignes inter-cités ?»

Annick Billon, Sénatrice de Vendée, et Jean-François Longeot, Sénateur du Doubs : Vers le déclin de l’industrie ferroviaire en France et la mort programmée des lignes inter-cités ?

Annick Billon, Sénatrice de Vendée, et Jean-François Longeot, Sénateur du Doubs, ont au nom du groupe UDI-UC interpellé hier le gouvernement concernant l’avenir de l’industrie ferroviaire en France et notamment celui des trains inter-cités, suite aux conclusions de la Commission « Avenir des Trains d’équilibre des Territoires » présidée par Philippe Duron. Les conclusions de ce rapport remette profondément en cause le rôle du ferroviaire dans notre pays, et pour Jean-François Longeot, ce sont « encore une fois les territoires les plus ruraux qui vont être les plus touchés, les plus abandonnés ». Ce rapport préconise en effet l’abandon par l’Etat de nombreuses lignes nationales, mettant en avant une « alternative routière », qui « n’est pas la réponse aux besoins » pour Annick Billon. L’assouplissement de la législation du transport par autocar, tel que prévu par le PJL Macron, ne doit pas, selon la sénatrice, « être une réponse de substitution au ferroviaire, mais l’opportunité de mettre en place une concurrence encadrée pour un meilleur service ». Les voyageurs sont en effet unanimes : « l’offre s’est dégradée, que ce soit la fréquence, les temps de parcours, la régularité et les correspondances ». Les besoins en termes de mobilité de nos territoires régionaux est un axe qui ne doit pas être négligé. C’est pourquoi il est urgent pour Jean-François Longeot de se pencher sur « le financement du rail alors que l’Etat français n’y participe qu’à hauteur de 32% contre 90% en Suède et 50% en Allemagne ». Il est pour lui grand temps de « réfléchir à l’éventualité que l’Etat reprenne à son compte les 36,78 milliards d’euros de la dette de la SNCF ». Avec ce rapport, c’est une « désertification du territoire » qui se prépare ayant de graves conséquences sur l’emploi. Ainsi, 10 à 15 000 emplois directs et indirects seraient menacés sur les 21 000 emplois de la filière. « C’est toute l’industrialisation ferroviaire française qui en subirait les conséquences : La Rochelle pour le TGV et le tramway, Reichsoffen pour le train régional et inter-cités, Valenciennes pour le métro, le RER et les Tram-trains, Belfort pour les locomotives ». Annick Billon, Sénatrice de Vendée, et Jean-François-Longeot, Sénateur du Doubs, appellent donc le gouvernement à « mener une politique active de soutien à l’industrie ferroviaire », et à ce que le Sénat « tire les conclusions de ce rapport pour prolonger le débat » sur l’avenir des trains d’équilibre des territoires. Faute de quoi, c’est « tout un pan de notre fleuron industriel qui risque de s’écrouler. »