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Agriculture et pêche, Education et enseignement supérieur
Daniel Dubois, Françoise Férat, Jean-Jacques Lasserre 10/04/2014

«Jean-Jacques LASSERRE - Daniel DUBOIS - Françoise Férat - PJL pour l’avenir de l’agriculture, l’alimentation et la forêt - « Ce texte n’a d’avenir que le nom ! »»

Jean-Jacques LASSERRE - Daniel DUBOIS - Françoise Férat - PJL pour l’avenir de l’agriculture, l’alimentation et la forêt - « Ce texte n’a d’avenir que le nom ! »

    Le Sénat examine à partir d’aujourd’hui le projet de loi pour l’avenir de l’agriculture, l’alimentation et la forêt. Jean-Jacques Lasserre, sénateur des Pyrénées-Atlantiques, regrette que ce texte n’ait d’avenir que le nom : « Si l’intitulé pouvait donner quelques espoirs, on ne voit dans ce texte absolument aucun élan, aucun souffle nouveau. Il s’agit d’un toilettage, non d’une loi d’avenir. »   Le sénateur souligne le déséquilibre entre les domaines économiques et environnementaux : « L’environnement doit avoir sa place dans l’agriculture, mais cela ne doit pas se faire au détriment de la performance économique. »   Le sénateur déplore l’absence dans ce texte de sujets primordiaux pour le futur agricole : la politique agricole commune, la grande distribution, les OGM ou encore les risques « les intempéries, les inondations… sont pour le monde agricole de véritables catastrophes. Si des dispositifs existent en matière de gestion de crise ou d’après-crise, il reste des lacunes quant à la couverture de ces intempéries et notamment le mode de financement de la gestion des risques. »   De son côté, Daniel Dubois, sénateur de la Somme, revient sur la question de la compétitivité économique : « Alors que notre agriculture représente 19 % de la production européenne, des pays voisins comme l’Allemagne sont en train de nous dépasser car la main d’œuvre y est 20 % moins chère qu’en France ! Pour améliorer la compétitivité de notre agriculture, il faut réduire les coûts du travail et simplifier les normes administratives. »   Le sénateur a déposé en ce sens des amendements visant à créer un Observatoire de la compétitivité de l'agriculture française. « Le président de la république a parlé de simplification ; elle doit aussi être mise en œuvre dans ce secteur. » Définir les distorsions de concurrence imposées aux agriculteurs dans l'application des directives communautaires permettrait de mieux négocier avec Bruxelles et de supprimer des normes inutiles et inefficaces.   Pour Françoise Férat, sénatrice de la Marne, « L’enseignement agricole aurait du trouver toute sa place dans ce projet de loi « d’avenir ». Or, on ne retrouve aucune des prescriptions du rapport de 2013 « L’enseignement agricole face aux défis de l’agriculture à l’horizon 2025 » remis par l’Observatoire National de l’Enseignement Agricole (ONEA). « Au final, nous sommes face à un texte sans ambition qui annonce le rendez-vous manqué de l’enseignement agricole. »   La sénatrice a déposé des amendements dont les objectifs principaux sont de garantir un cadrage national des formations, tout en assurant une certaine autonomie aux régions et d’associer plus étroitement le monde éducatif agricole avec les acteurs professionnels.   « L’agriculture est un fleuron de notre économie. Nous devons lui donner un peu d'air ! » conclut Daniel Dubois.